flexi-jobs

Les candidat chauffeurs pour le transport scolaire se retirent & les chauffeurs actuels quittent le secteur

Les 300 entreprises d'autobus et d’autocar belges demandent au gouvernement fédéral de mettre en place des flexi-jobs dans leur secteur.

Pourquoi ? Les entreprises recherchent 1.535 chauffeurs d'autobus et d'autocars. Cette grande pénurie s'aggrave à mesure que les chauffeurs à temps partiel se tournent vers des secteurs où les emplois flexibles sont autorisés. En outre, les candidats chauffeurs se retirent parce qu'ils ne peuvent pas commencer à travailler sous un contrat flexi-job dans notre secteur. Ce n'est pas le but recherché ! Notre secteur du transport scolaire de l'enseignement spécialisé se prête parfaitement au travail à temps partiel, en services coupés, de quelques heures par jour. Les flexi-jobs ont été créés précisément pour ces périodes de pointe.

Sept entrepreneurs en Wallonie parlent de leur pénurie de chauffeurs et des ‘flexi-jobs’ :

1. Groupe Ferry Cars (filiales dans le Hainaut, le Brabant wallon, la Flandre orientale et la Flandre occidentale)

Le PDG Pieter Lanssens est actuellement à la recherche de 10 chauffeurs pour des services réguliers. Cette pénurie de chauffeurs signifie que les conducteurs actuels font davantage d'heures supplémentaires et que les exploitants de succursales conduisent eux-mêmes des bus pour accomplir tout le travail. "Les flexi-jobs représenteraient un avantage considérable pour mon entreprise et pour le secteur. J'emploie déjà 10 chauffeurs supplémentaires pour couvrir les congés et les maladies de mon équipe actuelle. Avec l'introduction des flexi-jobs, nous pourrions en employer 10 de plus. Cela nous aiderait énormément", a déclaré le PDG de Ferry Cars.

2. ‘Autocars et Voyages Deblire’ à Yvoir

L'entrepreneur Guerric Deblire indique que son entreprise familiale est à la recherche de deux chauffeurs pour le transport scolaire et le transport touristique en autocar. L'absence de ces chauffeurs signifie qu'un circuit scolaire ne peut être effectuée et qu'un autocar reste au garage. Et ce, alors que la demande de transport de loisirs en autocar a fortement augmenté depuis la fin de la crise de la corona. "Avec les flexi-jobs dans notre entreprise, nous pourrions plus facilement maintenir en activité les chauffeurs retraités, engager deux à trois chauffeurs supplémentaires et ainsi remettre en route notre autocar ‘au chômage’", indique Guerric Deblire.

3. Hansea (filiales dans toutes les provinces du pays)

Bruno Seurinck, responsable des ressources humaines, recherche des chauffeurs pour toutes les filiales Hansea du pays. Au total, environ 250 postes sont à pourvoir chaque année pour le transport régulier, les services scolaires et le transport touristique en autocar. Cette année, Hansea recherche en outre 210 chauffeurs à temps plein. Cette grave pénurie de conducteurs entraîne une charge de travail très élevée. Une solide campagne de recrutement devrait notamment permettre de remédier à cette situation. Les flexi-jobs pourraient également faire partie de la solution. "La possibilité de travailler sous contrat flexi-job est la première demande des chauffeurs potentiels à la recherche d'un revenu supplémentaire. Malheureusement, je ne peux y répondre favorablement, ce qui les pousse à abandonner. Le système des flexi-jobs est la clé de l'embauche pour les périodes de pointe", déclare-t-il.

4. Fun Cars à Bruxelles

L'entrepreneur Pascal Van de Voorde dispose de quatre chauffeurs d'autocars et cherche d'urgence un remplaçant pour l'un d'entre eux. Il est constamment en train de faire des trajets lui-même pour effectuer tout le travail. L'année dernière, l'entrepreneur a même dû vendre deux cars parce qu'il ne trouvait plus de chauffeurs. "Les flexi-jobs m’aideraient certainement à trouver des chauffeurs. Je connais des chauffeurs retraités qui ont choisi ce métier pour le simple plaisir de conduire. Ils réalisent ainsi leur rêve d'enfant. Un revenu supplémentaire illimité est un bonus appréciable dans ce cas", déclare Pascal Van de Voorde.

5. Voyages Degrève à Ath

L'entrepreneur Yannik Balcaen manque de trois chauffeurs pour le transport scolaire. Par conséquent, ses chauffeurs actuels doivent parcourir de plus longues distances pour effectuer des trajets scolaires dans des régions plus éloignées. Cela réduit l'efficacité de ses opérations et la satisfaction de ses chauffeurs. Actuellement, un chauffeur préfère ne pas conduire le vendredi et le chef d'entreprise ne parvient pas à trouver quelqu'un pour cette journée. « Je suis convaincu que les flexi-jobs peuvent être une excellente solution pour trouver des chauffeurs qui souhaitent conduire quelques heures les vendredis, samedis ou dimanches, afin de renforcer l'équipe », atteste-t-il.

6. Keolis (filiales dans toutes les provinces du pays)

Katleen Saenen, responsable du recrutement, indique qu'elle recherche aujourd'hui 140 conducteurs dans toute la Belgique. En particulier pour les services de ligne et les services scolaires. Cette pénurie exerce une forte pression sur les activités quotidiennes de l'entreprise, y compris sur les chauffeurs. Ces derniers sont d'autant plus mis à l'épreuve. "L'introduction des flexi-jobs devrait être envisagée de toute urgence, afin de trouver davantage de chauffeurs qui souhaitent être actifs dans le transport de ligne et le transport scolaire chez Keolis pour un revenu secondaire", indique Katleen Saenen.

7. Voyages Léonard à Barchon

L'entrepreneur David Léonard recherche huit chauffeurs pour le transport touristique en autocar, le transport scolaire et les services réguliers. Dans tous ces domaines, il souhaite introduire le système des flexi-jobs afin que ses chauffeurs actuels qui sont à la retraite, puissent bénéficier d'un complément de revenus non limités. Aujourd'hui, ils travaillent seulement jusqu'à leur limite annuelle. Pour un trajet scolaire dans la province de Luxembourg - une tâche de seulement quelques heures par semaine - aucun chauffeur n'a été trouvé jusqu’à présent. L'entrepreneur est persuadé qu’un contrat flexi-job serait une bonne affaire pour combler ce poste.